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Samedi 6 septembre : Soirée du label Le Saule avec LEONORE BOULANGER et ANTOINE LOYER

2 Septembre 2014

Samedi 6 septembre : Soirée du label Le Saule avec LEONORE BOULANGER et ANTOINE LOYER

Après Aurélien Merle et June et Jim (et un rendez-vous manqué avec Antoine Loyer...), l'An Vert a le grand plaisir et l'honneur d'accueillir à nouveau des musiciens de la famille Le Saule, label indépendant géré par les musiciens eux-mêmes et dont le nom fait référence au petit chef d’œuvre éponyme de Dick Annegarn.


Quatre musiciens, deux projets respectifs

Léonore Boulanger: voix, instruments jouets...

Antoine Loyer: voix, guitare

entourés de

Jean-Daniel Botta: guitare, bouzouki, balafon, kalimba...

Laurent Sériès: zârb, bendir, flûtes, santûr iranien...

Léonore Boulanger

Samedi 6 septembre : Soirée du label Le Saule avec LEONORE BOULANGER et ANTOINE LOYER

Nourris de sonorités extra-européenne (musique africaine, musique savante d'Iran et d'Azerbaïdjan), avec instruments ad hoc (harmonium, kalimba, santûr, târ, dayéré, darbouka, n'gonni, bouzouki…) Léonore Boulanger et Jean-Daniel Botta s'échappent des cadences harmoniques, rythmes et modes dans une filiation Fontaine-Areski rénovée.

Chronic'Art

Biographie

Grandit aux portes de Paris dans les banlieues des oulipiens, lesquels écrivains promeneurs, soulageront rétrospectivement l'ennui bien présent, malgré l'abord des campagnes.

Tôt, se sent moins timide aux cours de théâtre, qu'au monde régulier.

Etudiera pendant 4 ans l'art dramatique dans les conservatoires parisiens, interrogeant finalement l'entrain, à prendre la parole des autres.

Car soudain à vouloir chanter, s'aperçoit l'avoir toujours fait, commencera avec le jazz. Rencontre Jean-Daniel Botta, s'installe immédiat, l'appétit d'écrire ensemble des chansons. Tout d'abord sans réfléchir et prétexte ébloui à faire connaissance avec Alexandre Saada et Laurent Sériès, enregistreront leurs premières amours dès 2007.

Poursuit l'apprentissage de l'oreille et de la voix, du classique à l'improvisation libre, en même temps que joue de Paris à Bruxelles, à Berlin.

Rencontre les artistes parisiens avec qui participera à la création du label "Le Saule", qui remue et incite à creuser la matière.

Sort en 2010 "les pointes et les détours", vrai début d'une recherche au-delà des formes traditionnelles de la chanson, goûte à l'impressionnisme français en même temps qu'à un certain folk africain.

Part jouer sur les routes pour les festivals de rue: d'Avignon à Friedrichshafen en passant par Ferrara.

Met à l'épreuve la prise de parole, se sent à l'endroit du corps-instrument dans la glossolalie de la rue.

Découvre la peinture moderne, l'art primitif et les poèmes de Kandinsky.

Quitte peu à peu la sensation fugitive et se dirige vers le concret d'avant l'abstraction. Travaille les techniques et le répertoire ancien du chant Perse.

Expressionnisme, primitivisme, le français dialogue avec les musiques de l'Asie centrale et de l'Afrique.

À noël 2011 vont enregistrer le nouvel album à Hambourg, les 4 musiciens dans la même pièce.

Après 2 ans à questionner la langue et les sonorités, "Square Ouh la la" voit le jour au studio analogique de Clouds Hill.

Antoine Loyer

« Auparavant les tableaux s'acheminaient vers leur fin, par progression. Un tableau était une somme d'additions, chez moi, un tableau est une somme de destructions. »

« Hors la métrique, hors la rime, Antoine Loyer bouleverse les formes, les structures, se passe le plus souvent des répétitions, se manifeste dans un patois à énigmes, recréé une ponctuation ordonnée d'étoiles, d'espaces, de croix, de tirets, parenthèses, apostrophes qui prennent valeur de mots et identité visuelle, il traduit de français à français.

Mais ce qui surprend entre les lignes de ces provocations linguistiques qui n'ont d'insolence que leur loyauté, c'est la tendresse bégayée, l'intense épure et la précise jeunesse, amoureux et noble aplomb sans apitoiement, comme au delà d'une vie assimilée, déjà longue, redistribuée, neuve. »
[Léonore Boulanger]

Ses chansons sont hors de l’espace-temps, et surtout des lieux communs. Antoine Loyer chante parfois comme un rémouleur auvergnat, ou un éleveur de yaks, ou un bluesman américain dans un wagon de marchandises (qui transporte des yaks et un rémouleur). Ou un jeune homme d’ici et maintenant, mu par la folle ambition de l’invention.

“Braque, Miró, Giacometti, René Char, ce sont mes vrais copains, ce sont eux qui m’ont fait renaître, qui m’ont donné l’impulsion.”


Il évoque aussi des contemporains, Bertrand Belin, JP Nataf, Arlt, Holden, et un maître, Dick Annegarn, dont il reprend Le Saule sur Poussée anglaise.

“A la fin de l’adolescence, j’ai vécu quelque chose qui m’a forcé à entrer dans la vie sérieusement, à me poser des questions. Avant, c’était le confort, l’idiotie, l’inertie et donc la mort. J’ai été obligé de rentrer dans la vie énormément, je la pratique dans le sens d’une hypothétique beauté. Mes chansons, c’est une pulsion de vie élémentaire.”

(Les Inrocks, Stéphane Deschamps)

paf: 6 €